Divagations généalogiques…

Si « faire » sa généalogie signifie, au départ, remonter sa filiation en recherchant -souvent fort difficilement- les noms, prénoms, dates et lieux de naissance, mariage et décès de chacun de ses ancêtres, très vite, pour un généalogiste, ce but premier, est insuffisant !

Il veut alors en savoir davantage sur la vie de ses ancêtres, car il y a ce souvenir qui s’estompe, cette légende familiale jamais vérifiée, ce secret dont on ne parle -des générations après- qu’à mots couverts, cet acte insolite, cette décision de partir loin, très loin ou cette tragédie qui a changé le cours de la vie d’une famille entière.

Combien de pourquoi et de comment !

Alors le généalogiste se plonge avec passion dans l’Histoire et surtout la petite histoire. Même s’il sait ne pouvoir découvrir que des fragments, des bribes de vie, il va alors se transformer en un véritable enquêteur… fouillant partout, dans les souvenirs des proches, les documents familiaux, sur la toile, dans les archives internationales, nationales, départementales, municipales, communales, dans les fonds privés, notariés, et même quelquefois dans les cimetières… à la recherche de traces, d’indices, de preuves… recoupant les données pour mieux formuler de nouvelles hypothèses… abandonnant des pistes pour en ouvrir d’autres… et trouver !

Passionnant…

… Mais quelquefois frustrant, quand l’oncle d’Amérique n’est pas au rendez-vous, quand l’arrière-arrière-grand-père s’avère être un bagnard, quand le héros guerrier s’avère être juste un héros ordinaire…

Vient alors le temps de prendre du recul, et surtout de laisser nos frustrations de côté…

Vient alors le temps de se souvenir que c’est souvent grâce à nos héros ordinaires et malgré les difficultés rencontrées tout au long de leurs vies… que nous sommes là aujourd’hui

Vient alors le temps de dire : « famille, je vous aime! »