POUR UN PARTAGE APAISE DES ESPACES BOISES DE BOUC BEL AIR

A l’initiative de la municipalité, une réunion de concertation a eu lieu le 8 novembre 2022 sur ce thème intéressant.
Placée sous la présidence de Joseph Cassaro, adjoint délégué à la sécurité, elle a réuni des conseillers municipaux de la majorité et de l’opposition, des représentants d’associations d’utilisateurs des espaces boisés (randonneurs, vététistes, chasseurs, cavaliers…), d’associations « généralistes », l’ADSB et ES13, et du Comité communal feux de forêts (CCFF), communément appelé « la Réserve ». Il est constitué de bénévoles qui arpentent les espaces boisés en été pour en assurer la surveillance et informer les promeneurs. Ils sont facilement repérables grâce à leurs gilets et véhicules de couleur orange. Ainsi chaque été des jeunes patrouillent à cheval ou en VTT pour informer les passants et lancer l’alerte en cas de départ d’incendie.

La discussion a d’abord porté sur l’information des utilisateurs et il y a eu rapidement un consensus sur la nécessité d’améliorer le site internet de la commune pour qu’on puisse y retrouver facilement l’ensemble des informations utiles sur les espaces boisés, notamment sur les interdictions d’accès en été et les périodes de chasse. La municipalité envisage également de placer des QR- codes sur des panneaux placés à l’entrée des forêts et permettant de savoir si on peut ou non accéder. A noter que le Nord de la commune dépend du massif de l’Arbois et le sud de celui de l’Etoile, et que de ce fait les restrictions d’accès peuvent ne pas être les mêmes au même instant…

Les obligations légales de débroussaillement (OLD) sont assez complexes et il est clair qu’elles demeurent assez largement inconnues des personnes concernées. Le CCFF est à même de conseiller les personnes souhaitant s’informer. Il dispose d’une page Facebook et a réalisé une vidéo didactique.

A noter que tous les espaces boisés libres d’accès n’appartiennent pas à la commune. Gestionnaire de la forêt communale, l’ONF repère les parcelles communales par des marques (une bande rouge entre 2 bandes blanches) peintes sur des arbres et donc facilement visibles. Lorsqu’on ne voit pas ces marques c’est qu’on se trouve sur une forêt privée.

La chasse a constitué le dernier point abordé. Le président de la Société Saint-Hubert a expliqué que cette société de chasse est centenaire et qu’elle ne chasse que sur environ 10% des 800 ha d’espaces boisés de la commune, principalement le long de la Carraire du Moulin et secondairement à la Champouse et au Moussou. Il n’y a pas de chasse les mardis et vendredis, sauf lorsqu’ils sont fériés et sauf le premier vendredi d’octobre. Il a insisté sur le rôle joué par les chasseurs en matière de surveillance et de protection de la forêt.

La demande du représentant de l’ADSB de voir figurer sur le site de la commune une carte représentant les zones chassables sous forme de « patatoïdes » a été acceptée. Ainsi informés, les promeneurs se sentiront en sécurité lorsqu’ils sont en zone non chassable, même s’ils entendent au loin des détonations…

Le président de la société de chasse ayant indiqué que les chasseurs étaient peu nombreux à chasser l’après-midi, il lui a été demandé s’il était envisageable de ne plus chasser le dimanche après-midi car les promeneurs sont alors nombreux sur la Carraire du Moulin. Il a répondu que le sujet était « en discussion » au sein de la société de chasse.
Lorsque des battues au sanglier sont organisées, des chasseurs veillent à ce que les promeneurs n’accèdent pas au périmètre concerné, ce qui leur vaut parfois des injures totalement déplacées puisque précisément ces chasseurs sont là pour assurer la sécurité et, de ce fait, ne chassent pas…

L’heure tournant, le sujet de la prolifération des sangliers, évoqué par le représentant de l’ADSB n’a pu qu’être abordé rapidement. Une cinquantaine de sangliers sont abattus ou capturés chaque année mais le débat sur la nécessité d’augmenter le nombre de battues pour mieux réguler la population de sangliers n’a pu avoir lieu.

Jean-Pierre Roubaud